Titre un peu pompeux du jour : le besoin de créer
Il est certain que je suis moins assidue sur cet écran.
Plusieurs raisons.
Moins envie, sûrement, moins de choses à dire, à "cracher", peut être.
Pas beaucoup de temps. Je viens encore d'enchaîner 15 jours de travail d'affilée avec week end chez nos amis allemands en prime pour un salon professionnel. Il est 10h08 et je viens de répondre et d'envoyer 3 ou 4 e.mails pro et cet après midi je dois aller à un autre salon professionnel. Plus tout le reste. Comme vous le voyez, mon travail me prend beaucoup et ben... c'est comme ça, que voulez vous !
La dernière raison, c'est que j'ai plein d'activités annexes.
Mon anglais, ma cuisine, les dvd de sex and the city et puis... le besoin de créer !
Hier je passais quelques coups de fil depuis ma baignoire et faisais la "tournée des popottes" de membres de ma famille ou d'amis que j'appelle de temps en temps.
Ainsi, je tombe sur ma filleule, 12 ans 1/2. Elle était seule car ses parents étant très investis dans une campagne municipale d'une grande ville, ils sont rarement à la maison le soir.
Je lui dis "alors, qu'est ce que tu es en train de faire, toute seule ?".
"Je tapais un texte", elle me répond.
Je suis un peu surprise.
"Ah oui, c'est vrai que tu écris !", je dis, me rappelant qu'elle m'avait dit cela il y a quelques mois.
Prête à ricaner, j'étais.
Avant de me souvenir que, moi aussi, à son âge, j'avais le stylo facile !
Passée ma première réaction un peu prétentieuse de la moquerie, j'ai reconnu là le "besoin de créer", que je trouve si important et qui, j'en suis sûre, anime chacun de nous, même si nous ne nous l'avouons pas ou si nous n'osons pas aller au bout de ce désir.
Moi, en tout cas, c'est un truc très important pour moi. Quand je le lâche un peu trop ou un peu trop longtemps, il revient au galop !
Evidemment dans mon travail j'ai la possibilité de créer mais tout cela parfois un peu noyé au milieu de problèmes tout à fait terre à terre.
L'an dernier, j'ai créé mon appartement.
Il y a beaucoup plus longtemps, j'avais créé une entreprise.
Aujourd'hui, (depuis quelques temps l'idée me trottait dans la tête), je crée des bijoux.
Quand je rentre de mon travail, je m'installe à ma table et j'enfile des perles !
Vous allez dire : "voilà bien un passe temps de vieille fille !". Peut être. Mais vous ne pouvez pas savoir comme enfiler des perles me détend !
Il y a longtemps, je tricotais. Je tricotais énormément. J'adorais la sensation de passer d'un simple bout de fil à un objet concret, à une réalisation. Ne vous moquez pas, la satisfaction est énorme.
Et le besoin de créer peut vous emmener tard dans la nuit et, carrément, vous "prendre la tête" au sens propre du terme !
Mes premières perles, je les ai achetées à New York, 6ème avenue, la première fois que j'y suis allée il y a maintenant deux ans. Cet été j'en ai racheté tout un lot pour me faire des colliers pour moi, un peu bricolés.
Depuis, j'ai d'autres ambitions.
Je voudrais créer une collection et la vendre. Pour moi, juste comme ça, pas vraiment comme un vrai travail.
J'ai donc commandé par internet de nouvelles perles, que j'ai fait amener par un collègue de là bas pour éviter les droits de douane de Mr UPS...
Pourquoi là bas ? me direz vous ?
Parce que j'ai exploré toutes les boutiques (y compris professionnelles) françaises que je connaissais, tous les sites internet (c'est là aussi que je vous faisais des infidélités...) et j'en suis arrivée à la conclusion que les perles que j'avais vues là bas avaient le meilleur rapport qualité/prix. Et puis, acheter en $ de nos jours, mesp'titscocos, c'est plutôt futé !!
La mise au point de la commande m'a pris énormément de temps, pour équilibrer petites perles et grosses perles, matières, assurer une cohérence des couleurs etc etc etc. J'ai imprimé les perles sur des papiers, découpé les papiers, fait des calculs à n'en plus finir (mon budget est tout de même limité), ça m'a pris un temps fou.
Ensuite, j'ai beaucoup réfléchi à la manière de les vendre.
Boutique internet ?
J'ai donc exploré les sites de ventes en ligne. Tout ce besoin de créer, tous azimuts, ça me réjouit...
J'ai parlé autour de moi.
En faire un truc "juste de copines" avec des ventes "en appartement", genre "réunions tupperware" comme on me l'a conseillé ?
Me voilà partie à explorer les sites de ventes à domicile. Où je découvre qu'il y a une "Fédération de la vente directe", www.fdv.fr, et que cela fait vivre plein de gens, particulièrement des femmes...
Nos petites entreprises ne connaissent pas la crise, pour revenir à un thème qui m'est cher...
Vendre "plus professionnel", notamment à l'étranger, par l'intermédiaire d'une amie qui me l'a proposé ? Exposer dans des salons ? Créer une petite société ?
Plein de questions...
C'est comme le tricot, on part d'un fil, on noue, on assemble et, finalement, on arrive à un vrai truc... peut être totalement inattendu...
Je n'en suis pas là.
Parfois j'ai des accès de "àquoibon?", des moments où je me dis que mon "vrai" travail me prend déjà assez de temps et que ce n'est pas en restant chez moi à enfiler des perles que je vais trouver un mari.
Mais, finalement, il me reste toujours un fond de flamme et un fond de "besoin de créer" qui font que je m'accroche.
Et si le besoin de créer était un des besoins vitaux de l'Homme ?
Qu'on ait 12 ans 1/2, 35 ou 95 ?
Plusieurs raisons.
Moins envie, sûrement, moins de choses à dire, à "cracher", peut être.
Pas beaucoup de temps. Je viens encore d'enchaîner 15 jours de travail d'affilée avec week end chez nos amis allemands en prime pour un salon professionnel. Il est 10h08 et je viens de répondre et d'envoyer 3 ou 4 e.mails pro et cet après midi je dois aller à un autre salon professionnel. Plus tout le reste. Comme vous le voyez, mon travail me prend beaucoup et ben... c'est comme ça, que voulez vous !
La dernière raison, c'est que j'ai plein d'activités annexes.
Mon anglais, ma cuisine, les dvd de sex and the city et puis... le besoin de créer !
Hier je passais quelques coups de fil depuis ma baignoire et faisais la "tournée des popottes" de membres de ma famille ou d'amis que j'appelle de temps en temps.
Ainsi, je tombe sur ma filleule, 12 ans 1/2. Elle était seule car ses parents étant très investis dans une campagne municipale d'une grande ville, ils sont rarement à la maison le soir.
Je lui dis "alors, qu'est ce que tu es en train de faire, toute seule ?".
"Je tapais un texte", elle me répond.
Je suis un peu surprise.
"Ah oui, c'est vrai que tu écris !", je dis, me rappelant qu'elle m'avait dit cela il y a quelques mois.
Prête à ricaner, j'étais.
Avant de me souvenir que, moi aussi, à son âge, j'avais le stylo facile !
Passée ma première réaction un peu prétentieuse de la moquerie, j'ai reconnu là le "besoin de créer", que je trouve si important et qui, j'en suis sûre, anime chacun de nous, même si nous ne nous l'avouons pas ou si nous n'osons pas aller au bout de ce désir.
Moi, en tout cas, c'est un truc très important pour moi. Quand je le lâche un peu trop ou un peu trop longtemps, il revient au galop !
Evidemment dans mon travail j'ai la possibilité de créer mais tout cela parfois un peu noyé au milieu de problèmes tout à fait terre à terre.
L'an dernier, j'ai créé mon appartement.
Il y a beaucoup plus longtemps, j'avais créé une entreprise.
Aujourd'hui, (depuis quelques temps l'idée me trottait dans la tête), je crée des bijoux.
Quand je rentre de mon travail, je m'installe à ma table et j'enfile des perles !
Vous allez dire : "voilà bien un passe temps de vieille fille !". Peut être. Mais vous ne pouvez pas savoir comme enfiler des perles me détend !
Il y a longtemps, je tricotais. Je tricotais énormément. J'adorais la sensation de passer d'un simple bout de fil à un objet concret, à une réalisation. Ne vous moquez pas, la satisfaction est énorme.
Et le besoin de créer peut vous emmener tard dans la nuit et, carrément, vous "prendre la tête" au sens propre du terme !
Mes premières perles, je les ai achetées à New York, 6ème avenue, la première fois que j'y suis allée il y a maintenant deux ans. Cet été j'en ai racheté tout un lot pour me faire des colliers pour moi, un peu bricolés.
Depuis, j'ai d'autres ambitions.
Je voudrais créer une collection et la vendre. Pour moi, juste comme ça, pas vraiment comme un vrai travail.
J'ai donc commandé par internet de nouvelles perles, que j'ai fait amener par un collègue de là bas pour éviter les droits de douane de Mr UPS...
Pourquoi là bas ? me direz vous ?
Parce que j'ai exploré toutes les boutiques (y compris professionnelles) françaises que je connaissais, tous les sites internet (c'est là aussi que je vous faisais des infidélités...) et j'en suis arrivée à la conclusion que les perles que j'avais vues là bas avaient le meilleur rapport qualité/prix. Et puis, acheter en $ de nos jours, mesp'titscocos, c'est plutôt futé !!
La mise au point de la commande m'a pris énormément de temps, pour équilibrer petites perles et grosses perles, matières, assurer une cohérence des couleurs etc etc etc. J'ai imprimé les perles sur des papiers, découpé les papiers, fait des calculs à n'en plus finir (mon budget est tout de même limité), ça m'a pris un temps fou.
Ensuite, j'ai beaucoup réfléchi à la manière de les vendre.
Boutique internet ?
J'ai donc exploré les sites de ventes en ligne. Tout ce besoin de créer, tous azimuts, ça me réjouit...
J'ai parlé autour de moi.
En faire un truc "juste de copines" avec des ventes "en appartement", genre "réunions tupperware" comme on me l'a conseillé ?
Me voilà partie à explorer les sites de ventes à domicile. Où je découvre qu'il y a une "Fédération de la vente directe", www.fdv.fr, et que cela fait vivre plein de gens, particulièrement des femmes...
Nos petites entreprises ne connaissent pas la crise, pour revenir à un thème qui m'est cher...
Vendre "plus professionnel", notamment à l'étranger, par l'intermédiaire d'une amie qui me l'a proposé ? Exposer dans des salons ? Créer une petite société ?
Plein de questions...
C'est comme le tricot, on part d'un fil, on noue, on assemble et, finalement, on arrive à un vrai truc... peut être totalement inattendu...
Je n'en suis pas là.
Parfois j'ai des accès de "àquoibon?", des moments où je me dis que mon "vrai" travail me prend déjà assez de temps et que ce n'est pas en restant chez moi à enfiler des perles que je vais trouver un mari.
Mais, finalement, il me reste toujours un fond de flamme et un fond de "besoin de créer" qui font que je m'accroche.
Et si le besoin de créer était un des besoins vitaux de l'Homme ?
Qu'on ait 12 ans 1/2, 35 ou 95 ?