Et au milieu coule une rivière

Publié le par Caro

Robert Redford, Brad Pitt, de la qualité ça madame !

Bon, en fait, ce n'est pas du tout de ça dont je voulais vous parler.

Mais je viens de croiser monvoisindudessous et, du coup, j'ai le cerveau qui a fait un quart de tour ! Pour les nouveaux de monnouveaublog, monvoisindudessous est le héros d'un ou deux articles de monancienblog ('Sex in Levallois, bis repetita' notamment).

Je sais, c'est un peu compliqué tout ça. Mais bon, James Bond, lui, ne rechigne pas devant une mission. Alors vous n'allez pas rechigner non plus, si ?!

Enfin bref.

Je viens donc de croiser monvoisin.

Et ça m'a m'a fait penser que je ne vous avais pas raconté que, l'autre fois, un dimanche soir - 23h, il a sonné chez moi.

Moui.

Disons que j'aurais pu être plus pomponnée. Si j'avais su. Mais je ne savais pas. Donc, il m'a vue comme je suis quand je suis "naturelle". A ses risques et périls !!

Il m'a entraînée dans l'ascenseur puis le parking. Je l'ai suivi. Les USA étaient vaincus, je l'ai donc suivi. L'avait un très gros problème de bip. Ca me connait assez les problèmes de bip.

Alors je l'ai aidé, bien sûr. Chrétienne comme je suis.

Bizarrement, il n'a pas souhaité abuser sauvagement de moncorps au milieu des voitures. Etrange pour un homme si prompt à donner du plaisir. Mais bon. Vous le savez, je n'ai pas l'habitude de réclamer ni de ramper. Sauf devant moncrapaud ou monussX2000 (nouveau nom de code pour qui vous savez.... mais.... chuuuuuuuutttt.... C'est bien, c'est sobre, non?!!). Donc, logiquement, je n'ai rien demandé. Nous avons parlé bip puis tout est rentré dans l'ordre. Il est parti "travailler" (un dimanche soir à 23h ???), est revenu une heure après avec une chipette du corps de laquelle il a abusé, je sais, j'étais témoin auditif reconnu par l'ONU (pauv' type va !!) et je suis remonté dans monchezmoi, dans la plus belle ville du monde.

Mais on est devenus très potes.

Et, comme ce soir je l'ai croisé avec une recrue que je ne connaissais pas encore, je me dis que, finalement, ce type là, il vaut mieux l'avoir comme pote que comme compagnon de bagatelle. Parce que là, c'est plus un ticket qu'il faut prendre, c'est carrément une résa prem's SNCF trois mois avant.

Enfin bref, légère digression donc. Car je voulais vous parler boulot. Ben oui. Ca ne peut pas être toujours la fête.

Et, en ce moment, même si on me supplie de m'intellectualiser, même si je trouve toujours une peite minute pour bouquiner gala, même si j'ai des dîners dans le 5ème arrondissement, même si je lis "Etrangers dans la nuit" en regardant les hommes, essentiellement, je ne fais que travailler. Un peu trop, peut être. Ce soir, j'avais ma dose. A 18h30, j'ai dit, "je me casse". Les deux prochaines semaines, je vais travailler environ 70 heures chacune, alors, globalement, je peux faire une petite journée de 10 heures aujourd'hui. Suis fatiguée, moi. Suis pas une machine non plus.

Cela dit, pour certains, bien sûr, ce n'est rien.

Tenez, j'ai un soupirant, par exemple, eh bien, il a pris l'habitude de m'appeler à 22h30, en sortant de son travail ou bien de m'envoyer son "dernier mail de la journée" de son bureau, à peu près à la même heure.

Oh, mais je vois que vous avez l'air surpris. Je ne vous ai jamais dit que j'avais des soupirants ? Zut. C'est tout moi ça. Au temps pour moi, les amis...!

Donc, j'ai des soupirants. Enfin, spécialement un. Intelligent. Gentil. Excessivement prévenant et à l'écoute. Excellente situation socio professionnelle. Quasiment riche (a trouvé le moyen de me dire que ses "avoirs avaient pris 50% en 2005"... pas tombé dans l'oreille d'une sourde, vous pensez bien !!). Dit "fichtre". Ca, c'est sûr, à force d'être so chic, ça me pendait au nez, un soupirant qui dit "fichtre". J'étais un peu surprise la première fois qu'il m'a dit "fichtre". Je lui ai demandé si on le tapait à son travail ou quelque chose comme ça. Aux dernières nouvelles, non.

Non, je sais, vous pensez que je suis moqueuse. "Pour une fois qu'il y en a un qui soupire pour elle", vous allez vous dire. Certes.

En fait, je ne suis pas tellement moqueuse. C'est juste que, j'ai bien cherché, mais je n'ai pas trouvé l'envie furieuse d'abuser de son corps, dans un parking glauque, la nuit. Ni même dans un relais & châteaux. Or, je me dis que c'est quand même fondamental d'avoir envie d'arracher animalement les vêtements de son "boy friend" à des heures indues dans des endroits impossibles. Surtout en début de parcours. Non ?

Je ne sais pas. Avec monussX2000, j'avais toujours envie de fourrer les mains partout. Mais là, non. Alors, je me suis dit "Caro, ma fille, tu mûris, ce doit être plus intérieur". Ben non. Rien d'intérieur, rien d'extérieur. Alors j'ai laissé tomber l'étude. Pourtant, alors qu'il me disait qu'il travaillait beaucoup, il a un jour ajouté "mais d'autres passions m'habitent..." Moui. Prometteur, certainement. Ambitieux, sans aucun doute. Mais de marbre je suis restée. Et je ne suis pas certaine que seule l'amérique soit en cause...

Donc, je parlais de montravail. Parce que, quand même, on m'a vexée en me disant que je n'étais pas assez "intellectualisée". J'ai quand même un super job.

J'ai un super patron que je ne vois jamais et qui plaisante toujours à contretemps. J'ai un supercollaborateur et une super femme de collaborateur qui m'invitent à dîner en famille le samedi soir. J'ai une stagiaire que je peux massacrer, martyriser, tyranniser à l'envi. Dont j'exige rien de moins que la perfection. J'y ai droit. Faut dire, l'a un peu provoqué la bête lorsqu'elle a justifié, le 3 janvier au matin, son absence du 2 janvier (en plein début de période ultra méga importante d'envoi de mailing) par un somptueux : "ben oui, en fait, je n'avais pas cuvé mon réveillon. Alors, je me suis dit que ce n'était pas la peine de venir"...

Ben tu penses... Tout ce que j'aime...

J'ai aussi une équipe de production qui m'appelle "cajoline" et devant lesquels je peux jouer du talon aiguille et du collier qui brille. Qui me file aussi parfois un léger coup de vieux quand je dois les sermonner parce qu'ils ont "joué à planquer la clef des toilettes des hommes"... Euh, dites donc, les gars, z'avez pas aut' chose à faire qu'à jouer avec la clef des toilettes des hommes ?? Est ce que je joue avec la clef des toilettes des hommes, moi? Non. Bon bah alors.

Non, mais, en même temps, j'ai des soupirants, je n'ai pas vraiment besoin de jouer avec la clef des toilettes des hommes.

Ca ferait un bon titre de polar, ça, non, "la clef des toilettes des hommes" ? De l'intrigue, du suspense, du torride...

Me demande, justement, si je ne devrais pas faire un petit break, moi, me rassembler, me retrouver...

Publié dans lapetitevadrouille

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U
Ah oui vous c'est la clef des chiottes des mecs,nous c'est la clef de femmes, au moyen-age ils cherchaient la clef de la ceinture de chasteté de Madame.Ca fait des siècles qu'on cherche des clefs ça sent...la serrurerie tout ça,même Louis XVI s'y est mis.<br /> Vive l'artisanat à 5,5%
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